Chalair en bonne voie à Montpellier | Aéroport Montpellier Méditerranée

La compagnie française relie l’Aéroport Montpellier Méditerranée à Bordeaux, deux fois par jour. Jérôme Latrasse, directeur général adjoint, fait le bilan de la ligne et évoque les projets futurs.

25 September 2018

Rappelez-nous qui est Chalair ?

Chalair Aviation est une compagnie indépendante française – et même normande plus précisément puisque son siège est à Caen. Elle a 32 ans d’existence, ce qui en fait l’une des quatre plus anciennes compagnies françaises. Nous venons de l‘aviation d’affaire et nous avons gardé cet ADN, avec le souhait de vouloir rendre le meilleur service aux entreprises. L’avion doit permettre de gagner en temps et en efficacité : éviter des nuits d’hôtel inutiles ou de trop longs trajets. C’est ce que nous nous efforçons de faire tous les jours.

Vous avez une stratégie en opposition au low cost, dans l’air du temps. Pourquoi ce positionnement ?

Opposition n’est peut-être pas le bon terme. En fait, nous ne sommes pas du tout sur les mêmes marchés. Sur chacune de nos destinations aujourd’hui, vous pouvez partir le matin, faire une journée de travail à destination, et revenir le soir. C’est tout ce que n’offre pas le low cost.

Vous avez ouvert un vol Montpellier/Bordeaux depuis deux ans. Pourquoi ce choix ?

Nous effectuons des vols réguliers depuis et vers Bordeaux depuis plus de 10 ans. Nous avons été contactés par l’Aéroport Montpellier Méditerranée pour relancer la ligne Bordeaux-Montpellier, abandonnée depuis plusieurs années. Après une étude du marché, nous avons décidé d’ouvrir la ligne début 2016. Notre cible principale est la clientèle affaires, mais notre offre tarifaire répond également aux besoins de certains passagers loisirs, avec un aller simple à partir de 140 € HT et toujours un bagage cabine offert, quel que soit le billet… Le bilan de la ligne est excellent, avec une progression constante depuis les débuts.

Quelle offre proposez-vous au départ de Montpellier ?

Nous proposons 2 aller/retours par jour en semaine – 1 seul le vendredi soir. L’avantage principal pour les passagers est la possibilité de vols directs, rapides, permettant de faire confortablement l’aller/retour, pour une journée efficace de travail. L’accès au salon VIP de l’Aéroport Montpellier Méditerranée va être ouvert à certains de nos passagers, à compter de janvier 2019. Ce sera encore un plus…

Plus globalement, comment se porte Chalair en 2018 ?

2018 est une bonne année. Chalair est en pleine expansion. La compagnie vient même d’investir dans l’achat de 4 avions de type ATR (de 48 à 70 sièges). Cela représentera un doublement de notre offre de sièges en 2019. Avec une flotte de 14 appareils, Chalair s’impose de plus en plus comme la compagnie de référence pour les vols de moins de 50 sièges en France.

Comment accède-t-on à votre offre ?

Nous sommes revendus par toutes les agences de voyages agréées. Nous avons notre propre site internet, et nos billets sont également accessibles depuis les sites d’Air France et de l’Aéroport de Montpellier. En plus de la vente de billets, nous avons un partenariat multiple avec la compagnie nationale. À Montpellier par exemple, comme dans de nombreux autres aéroports, notre assistance en escale est assurée par Air France, avec une excellente collaboration. Nous sommes également associés au programme de fidélité Flying Blue d’Air France. Chaque trajet au départ de Montpellier peut rapporter jusqu’à 500 miles.

Quels sont vos projets, en France en général et à Montpellier en particulier ?

Les projets de nouvelles lignes ne manquent pas. Nous avons un seul actionnaire français, qui a fait le choix d’un très gros investissement dans de nouveaux appareils, justement pour développer certaines lignes intérieures. Montpellier ne va pas en bénéficier dès la prochaine saison, mais nous sommes toujours à l’écoute du marché pour de nouvelles opportunités. En attendant, nous allons essayer de mieux développer et promouvoir notre offre entre Montpellier et Rennes, avec une escale rapide à Bordeaux. Cette ligne est efficace et mérite d’être mieux connue.

Quelle est votre vision de l’avenir du ciel français ?

Il existe un vrai savoir faire en France au niveau de l’exploitation aérienne – y compris de la part des services de l’Etat. En revanche, nous subissons un gap concurrentiel – lié aux contraintes à la fois administratives et financières franco-françaises - qui rend l’équation économique très compliquée pour les compagnies françaises. Pour autant, le marché français reste majeur en raison d’une population importante, disposant d’un fort pouvoir d’achat et ayant de multiples raisons de voyager (affaires, tourisme, voyages affinitaires …). Il a encore tout l’avenir devant lui !