Une multitude de carnavals enchante la planète en février, avec pour point d’orgue Mardi-Gras célébré cette année le 13 février. Envolez vous au départ de Montpellier, et entrez dans la danse ! 

Venise, encore plus « bellissime » en février

Chaque hiver, Venise vibre au rythme de l’un des plus célèbres carnavals du monde (du 27 janvier au 13 février). Malgré l’humidité qui transpercent les costumes de soie, c’est certainement la meilleure période pour visiter la Sérénissime, à condition d’aimer la foule ! Ici, pas de chars colorés ou de musique endiablée, mais d’exquises soirées. Cachés derrière un loup, les Vénitiens ont de tout temps préférer l’élégance d’un costume raffiné à l’extravagance d’une tenue bariolée pour défiler, avant d’aller s’encanailler dans des bals secrets.  Il suffit de filer dans une boutique et louer un costume, ou tout simplement acheter un masque, pour se mettre au diapason et déambuler dans la ville incognito. Sans regarder à la dépense car à cette période de l’année, les prix s’emballent tout autant que les cœurs !  A défaut, il reste le spectacle des rues et les paysages magnifiés, lorsque la belle Italienne s’enveloppe d’un voile de brume qui s’effiloche ici et là pour dévoiler un campanile ; lorsque les «bricoles», ces balises colorées en forme de sucre d’orge auxquelles sont attachées les gondoles, se poudrent de givres ; ou lorsque le halot des réverbères fatigués transforme en fantômes les passants. 

À faire

explorer les îles de la lagune: le Lido et ses chics demeures, Murano réputée pour ses artistes verriers et Burano, fameuse pour ses maisons colorées.

Comment y aller

Air France relie Montpellier à Paris-Roissy quatre fois par jour. Correspondances avec Air France pour Venise. 

De bandes en bals à Dunkerque

Les Ch’tis ont le sens de l’accueil ! Le carnaval de Dunkerque (à 80 kms de Lille) est l’un des plus chaleureux de  la planète. La tradition remonte au XVIIIème siècle, lorsque les armateurs offraient une fête aux pêcheurs en partance. Au-delà de bals gigantesques, de joyeuses «bandes » (défilés durant lesquels les carnavaleux se tiennent par les coudes en chantant des airs traditionnels) font souffler un vent de folie sur la ville, au rythme des fifres, des cuivres et des tambours. Les principales bandes se déroulent les dimanches 4 et 11 février, ainsi que les 11, 12 et 13 février, dans une ambiance conviviale et populaire. On peut se contenter d’admirer ces vagues déferlantes depuis un balcon; ou se mêler à la foule colorée et participer aux chahuts, de gigantesques «bousculades». Attention aux pieds, mais aussi à la tête. Car le conseil municipal jette des harengs (sous cellophane) sur les carnavaleux depuis le balcon de l’Hôtel de Ville ! Les déguisements les plus farfelus sont de rigueur. Le must pour les hommes est de se travestir en femme, avec  mini-jupe, porte-jarretelles, manteau de fourrure et chapeau à fleurs ! 

À faire

Explorer les stations balnéaires et les plages sauvages de la Côte d’Opale,  de Zuydcoote (au nord) à Berck (au sud)…

Comment y aller

Volotea relie Montpellier à Lille deux fois par semaine, les lundis et vendredis. 

Farandole… de parades à la Nouvelle-Orléans

En créant la Nouvelle-Orléans (il y a exactement 300 ans), les Français ont aussi importé… le carnaval. Tolérante et multiculturelle, la ville de Louisiane s’emballe durant les deux semaines qui précèdent Mardi Gras. Toutes les communautés s’entremêlent lors de la cinquantaine de parades thématiques aux chars exubérants qui électrisent les rues (satirique, afro-américaine, parade des chiens où maîtres et animaux se déguisent…), pendant les défilés aux costumes chatoyants où dominent le vert, le pourpre et le doré (les trois couleurs du carnaval) et lors des concerts (de jazz bien sûr !) qui envoûtent les rives du Mississippi. Déjà chaude, l’atmosphère du Vieux Sud devient brûlante lors des trois derniers jours. Bon enfant autour de l’Avenue Saint-Charles fameuse pour ses demeures coloniales, l’ambiance se fait plus «coquine» dans le Carré Français, le cœur historique aux rues bordées de maisons latino-créoles décorées de balcons en fer forgé. Pour reprendre des forces, goûtez au «King cake», le gâteau du carnaval; où arrêtez-vous au Café de Paris pour déguster des beignets !

À faire

Visiter les anciennes plantations qui bordent le Mississippi, à une heure de route. Oak Alley Plantation, Laura Plantation ou Houmas House sont les plus fameuses. 

Comment y aller

Air France relie Montpellier à Paris-Roissy jusqu’à 4 fois par jour.  Correspondances avec Air France et Delta Airlines pour rejoindre la Nouvelle-Orléans.

Un air de Brésil… aux Canaries

Une situation enviée en pleine Atlantique, face aux côtes du Maroc, du soleil toute l’année et une culture qui entremêle les traditions européennes, les influences africaines et la sensualité de l’Amérique latine… Avec de tels gènes, pas étonnant que le carnaval de Tenerife (îles Canaries) soit l’un des plus importants d’Europe. Populaire et généreux, il mêle chars, parades et bals dans un joyeux capharnaüm. Dès le vendredi  (9 février) qui précède Mardi Gras, une foule d’anonymes portants des «mascaritas» (masques) envahit  les rues de la capitale Santa Cruz. Il faut se noyer à la foule pour partager la ferveur communicative. Nuit après nuit, les «cabalgatas» (défilés) se succèdent. On tape des mains au passage des «comparsas», des troupes de musiciens et danseurs qui rappellent les écoles de samba de Río; on rit des «murgas», des groupes qui entonnent des chansons satiriques. Parées de plumes et paillettes, les candidates à l’élection de la reine du carnaval scintillent comme des boules à facette ! Quel contraste avec l’enterrement de la sardine qui marque la fin des festivités. Un énorme poisson en carton-pâte est alors brûlé, sous les yeux des carnavaleux qui ont teint leurs costumes en noirs…

À faire

Grimper (en téléphérique) au sommet du volcan Teide, au coeur de Tenerife. C’est le plus haut sommet d’Espagne (3718 m).

Comment y aller

Hop Air France vole jusqu’à dix fois par jour entre Montpellier et Paris-Orly. Correspondances avec Vueling  pour rejoindre Tenerife.  

Bâle, entre lumière et poésie

Le carnaval de Bâle a deux «originalités »: il se déroule plus tard (du 19 au 21 février cette année) et il est le plus important carnaval protestant du monde. Dans cette Suisse traditionnelle, pas de débordements excessifs, mais une manifestation emprunte d’humour et de créativité. La fête débute le lundi à quatre heures du matin (!) avec un défilé (le Morgenstreich) de 200 lanternes éphémères  – certaines monumentales, d’autres décorées par des artistes de renom  –  qui caricaturent les événements de l’année. Magique ! Le déjeuner traditionnel qui suit est consistant: soupe à la farine, tarte à l’oignon et au fromage… Les rues du vieux centre piéton qui s’étire de part et d’autre du Rhin sont ensuite livrées à des défilés endiablés. De la place de la cathédrale jusqu’au beffroi de l’hôtel de ville, les carnavaleux - à pied ou juchés sur des chars - rivalisent à coups de costumes et masques tandis que les spectateurs sont noyés sous une pluie de confettis, fleurs et bonbons; puis les groupes de «Guggenmusik»  entrent dans la danse, faisant résonner trompettes et grosses caisses sur les places de la ville.

À faire

Visitez le Musée des poupées et le Musée des Beaux Arts (Kunstmuseum), le plus prestigieux de Suisse.

Comment y aller

EasyJet relie Montpellier à Bâle-Mulhouse deux fois par semaine, les vendredis et dimanches.