Jour 1 – jeudi après-midi

Un cœur à la beauté fatale

A peine l’avion de Volotea posé sur le tarmac de l’aéroport de Rennes, il suffit de s’engouffrer dans le bus C6 pour rejoindre la capitale bretonne en quelques minutes et remonter le temps. Car le cœur de ville concentre 370 maisons à pans de bois héritées du Moyen-Age et de la Renaissance, un record ! De placettes en ruelles pavées, tout autour de la cathédrale Saint-Pierre, il faut lever les yeux et prendre son temps pour apprécier cette architecture unique, oser les chemins de traverse pour découvrir des trésors insoupçonnés. Au détour d’une rue ou à l’abri d’un porche, décors et anecdotes révèlent de grandes et petites histoires. Et à l’arrière des façades de pierres sculptées, en poussant les portes des hôtels particuliers, on découvre un monde tranquille où se mêlent avec élégance fontaines, jardins et vieilles cages d’escaliers. Pour reprendre des forces, laissez-vous tenter par une pause dans l’une des nombreuses crêperies et goûtez la célèbre galette-saucisse !

Jour 2 – vendredi matin

Des monuments historiques à foison

Classée ville d’art et d’histoire, Rennes mêle les architectures. L’incendie qui le ravagea en 1994 n’est plus qu’un mauvais souvenir et le Parlement de Bretagne, érigé au XVIIème siècle dans un style classique, trône en bonne place (il se visite). Pour en prendre plein les yeux, il faut oser déambuler autour de la place des Lices où se dressent les plus beaux hôtels particuliers de la cité, avec l’Hôtel de Ville et sa tour de l’horloge en majesté. Sa façade concave fait écho à l’Opéra, juste en face. Plus étrange, la balade est aussi l’occasion de découvrir le talent du mosaïste Isidore Odorico. A la fin du XIXème siècle et au début du XXème, il décora monuments, façades et boutiques ; comme la piscine Saint-Georges de style art-déco qu’il habilla d’une fresque d’émaux longue de 96 mètres. Aujourd’hui, on fait des longueurs dans un site classé monument historique !

Jour 2 – vendredi après-midi

Des musées pour se cultiver

Qu’il fasse beau ou qu’il pleuve, les amateurs se précipitent dans le Musée des Beaux-Arts aux riches collections. Du chef d’œuvre de Georges de la Tour « Le Nouveau-né » aux collections d'archéologie égyptienne et gréco-romaine, on y passe une poignée d’heures sans s’ennuyer. Il faut également pousser les portes du Musée de Bretagne qui raconte l’histoire d’une région à l’identité forte, de son art à son architecture, de ses coutumes à ses gourmandises, avec 2300 objets exposés. Ne ratez pas l’exposition « L'Affaire Dreyfus » qui évoque cette page importante de l'histoire et dont la capitale bretonne a accueilli le second procès. Animée par des dizaines de milliers d’étudiants, Rennes sait également regarder le futur. Pour une immersion dans le XXIème siècle, direction les Champs Libres. Le bâtiment imaginé par l’architecte Christian de Portzamparc abrite notamment l’Espace des Sciences. Tout aussi original, La Criée est un centre d’art contemporain aménagé dans l’ancien marché aux poissons.

Jour 3 – samedi matin

Voyage dans le passé à Saint-Malo

Le train relie Rennes à Saint-Malo en une heure. C’est l’occasion de prendre un bol d’air frais ! Le long de la plage du Sillon, les demeures Belle Epoque invitent à la rêverie avant de pénétrer dans la vieille ville. La balade sur les hauts remparts qui ceinturent la cité corsaire fait 1754 mètres. De là-haut, Saint-Malo dévoile ses mystères : la cathédrale Saint-Vincent détruite par les bombardements de 1944 et reconstruite à l’identique, comme 80% de la ville ; le château et son donjon ventru qui abrite la mairie et un musée ; les riches maisons d’armateurs du XVIII^ème siècle aussi, dont la plus fameuse est La Demeure de Corsaire-Hôtel Magon construite en 1725. Derrière leurs épais murs de granit, sous les toits d’ardoise couverts de mousse, Jacques Cartier ou le corsaire Robert Surcouf ont planifié leurs expéditions sur les mers du monde. Autre célébrité locale, l’écrivain Chateaubriand est enterré sur l’îlot désertique du Grand Bé, accessible à marée basse.

Jour 3 – samedi après-midi

Les couleurs de la Côte d’Emeraude

Saint-Malo donne envie de larguer les amarres et d’explorer les joyaux de la Côte d’Emeraude. Blottie entre la mer et les collines, Cancale (accessible en bus) est à une poignée de kilomètres. Dans les restaurants de son croquignolet port aux maisons de pêcheurs serrées, on se délecte d’huîtres plates qui font la réputation de la petite ville. Vers l’Ouest cette fois-ci, passé l’estuaire de la Rance et son usine marémotrice, Dinard (que l’on peut rejoindre en bateau-bus depuis Saint-Malo) propose une autre partition, teintée d’une touche « british » depuis que les Anglais - Winston Churchill et Agatha Christie en tête - se son entichés de la station. Des villas Belle Epoque qui coiffent les pointes de la Malouine et du Moulinet à la plage de l’Ecluse habillée d’élégantes cabines de bain, de boutiques en galeries d’art, la découverte est délicieusement glamour.

Jour 4 – dimanche matin

Se mettre au vert

Avec ses nombreux parcs arborés, Rennes propose une pause bucolique. On remplit son cabas au marché couvert à la Criée/marché central avant de rejoindre le parc de Thabor pour un pique-nique dominical. Considéré comme l’un des plus vastes de France, cet ancien jardin des moines de l’abbaye bénédictine Saint-Melaine fut agrandi et remodelé au XIXème siècle par le paysagiste Denis Bühler. Sur dix hectares, les jardins à la française et à l’anglaise mêlent séquoias et cèdres du Liban, magnolias et ginkgos. Ils sont complétés par une grotte, une cascade, un kiosque à musique et une superbe roseraie de plus de 2 000 variétés ! Autre option pour se mettre à l’écart de l’agitation urbaine, les prairies Saint-Martin dévoilent 28 hectares situés entre le canal d’Ille-et-Rance et un bras naturel de l’Ille, à dix minutes de marche du centre-ville.

Jour 4 – dimanche après-midi

Bécherel, à livre ouvert

Le Bescherelle est le cauchemar des écoliers. Même si l’orthographe est différente de celle du célèbre manuel de grammaire, Bécherel ne pouvait que devenir le paradis des amoureux… des livres. Installés dans les anciennes maisons de tisserands, une quinzaine de librairies et ateliers d’art – calligraphes, relieurs – font revivre le village breton aux belles demeures de granit, situé entre Rennes et Saint-Malo. Comptez 35 minutes et une poignée d’euros pour le rejoindre, avec les bus BreizhGo. Chaque premier dimanche du mois, bouquinistes et libraires ajoutent à l’animation des ruelles en déballant ouvrages anciens et livres d’occasion sur la place des Halles. Pour ne pas en manquer une ligne, on fait un détour par la Maison du Livre, qui organise événements et expositions.

Comment on y va ? avec la compagnie à bas prix Volotea, qui propose deux vols par semaine (tous les lundis et jeudis, pendant la période de Noël elle vole les jeudis et dimanches).

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