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Tanger, un pont entre l’Europe et l’Afrique

Longtemps oubliée, « Tanger la blanche » brille à nouveau de mille couleurs. La ville du nord marocain met en avant son passé canaille et artistique pour séduire.

2 vols Montpellier - Tanger par semaine

Du 29/10/2023 au 30/03/2024

Pas de vol direct au départ de Montpellier pour cette saison

Du 31/03/2024 au 26/10/2024

vols MONTPELLIER (MPL) > TANGER (TNG)

1 vol par semaine

Du 31/03/2024 au 26/10/2024
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Indispensable à savoir

Devise
Dirham marocain
Langue officielle
Arabe
Temps de vol
2h20
Indicatif téléphonique
+212
Décalage horaire
0H
Heure locale
20H02
Distance
1204 KM
Météo du jour
20°C
Formalités
Passeport

Découvrir Tanger

Delacroix et Matisse, Jack Kerouac et Tennessee Williams… tous ont craqué pour Tanger, séduits par une ville aux multiples paradoxes : discrète et mystérieuse, quand le Maroc se dévoile volontiers exubérant à Marrakech ou Agadir ; maritime quand le royaume regarde volontiers vers son désert ; improbable car sa vieille médina côtoie une corniche européenne aux allures de Croisette, où les habitants vivent à l’occidentale.  

L’Espagne n’est qu’à 14 km par le détroit de Gibraltar… Cette situation stratégique a valu à Tanger un statut international de 1923 à 1956, attirant trafiquants en tout genre si souvent mis en avant dans les vieux films de gangsters. Mais n’allez pas chercher dans la ville son côté canaille, il a disparu depuis belle lurette ! Il faut dire que la ville est en pleine ébullition. Elle est même devenue le second pôle économique du Maroc derrière Casablanca, grâce au gigantesque port de Tanger Méditerranée installé à une cinquantaine de kilomètres.

Pour découvrir les charmes de Tanger, le plus simple est de marcher sur les traces des illustres artistes qui ont fait son histoire. Tout commence par un thé à la menthe dans le désuet Café de Paris, fréquenté jadis par l’écrivain Jean Genet. Son décor des années 50 propose un délicieux voyage dans le passé. De là, il faut filer jusqu’aux ruines du théâtre Cervantes inauguré en 1913 et fermé depuis un demi-siècle. Le Maroc a récemment annoncé son intention de remettre en lumière sa façade en azulejos bleu et jaune et sa salle aux velours usés. On est impatient ! 

Figé dans le XIXème siècle, l’hôtel Continental si cher à Degas qui surplombe le vieux port, est en meilleur état. Sans toutefois rivaliser avec l’hôtel El Minzah, où rôde toujours le fantôme de Rita Hayworth. Dans ce dédale d’adresses historiques, la Villa de France - désormais rénovée - renoue avec ses riches heures passées. Depuis la chambre 35 du palace, Matisse a peint quelques-uns de ses plus beaux tableaux, figeant sur la toile le bleu de la Méditerranée

Le Grand Socco, cœur vibrant de Tanger, n’est plus très loin. L’agitation bat son plein sur cette place grouillante qui donna son titre à un roman de Kessel. Une église anglicane au clocher en forme de minaret et le vieux cinéma art-déco Rif rappellent les heures européennes passées. Comme un caisson de décompression pour mieux plonger dans la médina qui s’étage en amphithéâtre jusqu’à la mer. 

Rien à voir avec Marrakech. Ici, pas de toiture en roseaux pour se protéger de la chaleur, pas de foule qui se bouscule. On déambule dans un dédale de maisons blanchies à la chaux, parfois jaune ou bleu. Et les ruelles propres et aérées descendant vers le port sont baignées par cette douce lumière qui fit la joie de tant de peintres. Elles dissimulent des boutiques artisanales et d’authentiques dars (maisons traditionnelles), certains transformés en hôtel de charme. 

Quel que soit votre chemin, vous tomberez sur la place de la Kasbah, où se dresse le Dar el Makhzen, l’ex palais du Sultan. De là-haut, les odeurs du marché voisin taquinent les narines. Coiffées de chapeaux ornés de pompons, les femmes venues des montagnes voisines y vendent légumes et volailles dans un joyeux capharnaüm. Une mise en bouche pour une balade qui ne saurait être complète sans une dernière halte au café Fuentes, là ou Kerouac trouva l’inspiration ; ou au café Baba, étape favorite des Rolling Stones. Vous en ressortirez en sifflotant « Satisfaction » ! 

 

Sites et Monuments

  • La Kasbah, ancienne forteresse aux murs crénelés qui domine la médina
  • Le Grand Socco, la principale place qui fait le trait d’union entre la médina et la ville moderne
  • Le Petit Socco, cœur de la médina où convergent les ruelles, animé de cafés
  • La mosquée Sidi-Bou-Abib. A défaut de la visiter, on admire son minaret pavé de faïences colorées 
  • Le Palais des institutions italiennes, l’un des plus beaux édifices de Tanger (1912) au vaste patio arabo-andalou
  • Le vieux port en pleine rénovation, qui fait progressivement place à une marina, à des boutiques et restaurants, et même un musée
  • Le boulevard Pasteur, le principal axe de la ville bordé de boutiques, restaurants et cafés à la française

 

Parcs et plages

  • Jardin de la Mendoubia – un espace vert au cœur de la ville pour reprendre sa respiration. Certains arbres sont vieux de huit siècles
  • Le plage municipale (près du vieux port) aux eaux tranquilles, avec ses animations pour enfants et ses activités nautiques
  • La plage d’Achakar, l’une des plus belles de Tanger, à proximité du Cap Spartel dominé par un joli phare
  • Le mirador de Perdicaris, site naturel situé aux portes de la ville qui dévoile un joli point de vue sur le détroit de Gibraltar 

 

Musées

  • Le Dar el Makhzen, l’ex palais du sultan du XVIIème siècle situé au cœur de la Kasbah. Il abrite un musée consacré à l’histoire de Tanger
  • Galerie Delacroix de l’Institut Français du Maroc – lieu dédié à l’art contemporain accueillant des événements culturels et des expositions
  • Fondation Lorin – exposition de photos dans une ancienne synagogue, au cœur de la médina
  • Légation des Etats-Unis – au cœur de la kasbah, cet ambiance bâtiment diplomatique a été transformé en musée qui expose des oeuvres et mobiliers
  • Le Palais des Hôtes dévoile une collection de 115 000 soldats de plomb du monde entier

 

  • 11 janvier – Manifeste de l’Indépendance
  • Juin – Le Printemps du livre et des arts de Tanger, avec débats, expositions…
  • Juin – Les Nuits de la Méditerranée, un festival consacré aux musiques du monde
  • 30 juillet – Fête du trône (anniversaire de l’intronisation du roi), avec défilés et feux d’artifices
  • 20 août – Anniversaire de la révolution du Roi et du Peuple 
  • Septembre – Festival international du jazz
  • 18 novembre – Fête de l’indépendance, pour célébrer le retour d’exil de Mohammed V

 

  • Aux portes de Tanger, le Cap Spartel marque le partage des eaux de la Méditerranée et de l’Atlantique. A proximité, on visite les grottes d’Hercule où le héros se serait reposé, avant de reprendre des forces à la terrasse du café Hafa, suspendu au-dessus de l’océan.
  • Explorez Tétouan, à une heure de route à travers la chaîne de montagnes du Rif. Cerclée de remparts crénelés, la médina traditionnelle, avec ses ruelles étroites, ses terrasses et ses souks animés, est l’une des plus belles et authentiques du Maroc, classée au patrimoine de l’humanité. 
  • Azur, cobalt ou Majorelle…. Chefchaouen (85 kms de Tanger) a été badigeonné de bleu il y a une vingtaine d’années, pour attirer les visiteurs. Opération réussie ! A 600 m d'altitude, l’étonnant village perché dans les montagnes du Rif, avec ses maisons bleues pavoisées de fleurs, bouleverse. 

 

Entrées

  • Salade méchouia – tomates, poivrons et oignons, parfumés à la coriandre ou au cumin

 

Plats

  • Tajine – viande ou poisson, épicé ou sucré et accompagné de légumes, pruneaux, amandes, que l’on fait mijoter et que l’on sert dans un plat en terre cuite  
  • Couscous – semoule accompagnée de viande de bœuf ou mouton et de légumes (carottes, courgettes, navets, fèves, pois…)
  • Pastilla – le plat des fêtes, une pâte feuilletée et fourrée d’un hachis de poulet ou de pigeon (dans sa version la plus raffinée), saupoudrée de sucre et de cannelle 
  • Kefta - brochette ou boulettes de viande de bœuf ou d’agneau

 

Desserts

  • Pâtisseries - indissociables du Maroc, elles sont innombrables : corne de gazelle (fourrée à la pâte d’amande et parfumée à la fleur d’oranger), triangle aux amandes, ghribiya (sablé parfumé au zest de citron, orange)

 

Boisssons

  • Thé – on le déguste vert et très sucré, avec de la menthe 
  • Jus d’orange pressée – un classique marocain. Attention aux glaçons et à l’eau ajoutée, responsables de troubles intestinaux !
  • Vins – Ils sont principalement produits dans les régions de Meknès et Casablanca. Parmi les rouges et rosés, le Guerrouane figure parmi les plus connus
  • Mahia – un alcool de figues parfumé à l’anis que l’on déguste en digestif, ou en cocktail avec des jus de fruits

 

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