Goûter aux spécialités locales des Baléares

Tapas ou langoustes, à chacun ses goûts !

La capitale Palma est une « grande » ville de 400 000 habitants, coiffée par l’imposante silhouette de la cathédrale gothique à laquelle l’architecte moderniste Gaudi a donné un coup de neuf en réinventant son chœur. Avec le palais Almundaina voisin aux murs crénelés, elle est le point de départ pour découvrir les trésors du « Casco antiguo », le centre historique. Façades et toits décorés, portes cochères sculptées… chaque ruelle, chaque maison habillée d’un balcon en fer forgé dissimulent des trésors. Il faut se perdre au hasard dans ce dédale jusqu’au pittoresque marché de l’Olivar, pousser les portes des églises et palais épiscopaux qui cachent d’ombragés patios. Dans ce vieux cœur, vous pourrez partager entre amis des tapas dans les bars animés, ou goûter les spécialités locales dans les restaurants : empanadas (chaussons feuilletés et fourrés aux légumes) ou sobrassada, une charcuterie locale à base de porc haché et de piments. Les plus gourmands pourront même essayer les langoustes et gambas fraîchement pêchées, ou l’asado de lechona, un délicieux cochon de lait rôti. Le tout accompagné d’un verre de vin* majorquin, bien sûr ! 

Se cultiver avec les plus grands artistes espagnols

De Miro à Dali, les musées regorgent de chefs-d’œuvre

La lumière de Palma attire depuis toujours les artistes. C’est l’occasion d’une déambulation « arty ». Avec son patio et ses mosaïques au sol, la Fondation Juan March attire les esthètes. La belle demeure de ce mécène du début du XXème siècle présente une collection d’œuvres d’art moderne, dont quelques pièces exceptionnelles de Picasso ou Dali. Plus loin, enchâssé dans les murailles de la ville, le musée Es Baluard consacre ses espaces à l’art contemporain. A lui seul, le bâtiment au design sobre vaut le détour : murs gris en béton, passerelles en fer et vastes baies vitrées, pour mieux s’éclipser devant les peintures et sculptures, parfois gigantesques, de Klimt, Matisse ou Kandinsky… Autre star locale, Joan Miro a vécu durant les trente dernières années de sa vie dans la maison qui surplombe la baie de Palma, transformée en musée. La Miro Mallorca Fundacio, qui combine une ancienne finca (ferme), l’atelier de l’artiste conservé en l’état et un bâtiment moderne, abrite plus de 5000 peintures, sculptures et dessins de Miro, ainsi que des œuvres de ses amis comme Chagall.

Randonner sur les sentiers de la Tramuntana

La cordillère de l’île est le paradis des amateurs de trek

Si les baie de Palma et d’Alcudia sont très construites, le reste du territoire de Majorque est éco-friendly. Notamment du côté de la Serra de Tramuntana qui s’étire à l’ouest de l’île, paysage culturel classé par l’Unesco depuis 2011. Avec ses sommets de plus de 1400 m dont les pentes se couvrent de pins et cyprès et de cultures en terrasse façonnées par l’homme au fil des siècles, la verdoyante cordillère est le lieu idéal pour oublier les tracas de la vie quotidienne en marchant sur les sentiers de randonnée. Les plus motivés fileront du sud au nord, des villes d’Andratx à Pollença, sur le GR 221. Cette « route de pierres sèches », ainsi surnommée car souvent pavée de grosses pierres et bordée de murets, suit un tracé ancestral qui se faufile dans les plus beaux paysages, de pinèdes en sommets, avec pour horizon les eaux de la Méditerranée. Soit plus de 250 kilomètres, à parcourir en huit jours rythmés par les refuges aménagés tout au long du parcours. Les autres se contenteront d’un tronçon de quelques heures pour en prendre plein la vue, comme celui qui relie Soller au délicieux village de Biniaraix.

*l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.

S’émerveiller dans les nombreuses grottes

Une côte orientale trouée comme du gruyère

En octobre, le soleil tape moins fort et il n’est plus nécessaire de chercher la fraîcheur. Mais rien n’interdit de s’émerveiller dans les grottes qui trouent Majorque, sans oublier de prendre une petite laine ! Ceux qui se contentent d’un court séjour visiteront les grottes de Gènova, aux portes de Palma. A 36 mètres sous terre, stalactites et stalagmites en mettent plein la vue, sans rivaliser toutefois avec les grottes del Drach, assurément les plus belles de l’île. Il faut louer une voiture pour les explorer car elles se cachent plus loin, sur la côte est. Pas de dragon (drach en espagnol) en vue aujourd’hui, mais une armada de touristes. Pas de quoi éclipser la poésie des lieux ! Ici encore, les grottes se drapent de concrétions aux formes alambiquées. Mais le clou reste la balade en barque sur un lac souterrain, dont les eaux reflètent à l’infini les dentelles de stalactites qui dégoulinent du plafond. Plus au nord, les grottes d’Artà sont tout aussi magiques, avec un petit plus pour les Français : Jules Verne s’en inspira pour écrire « Voyage au centre de la terre ». 

Remonter le temps en train d’époque

Une heure de trajet à travers des paysages bucoliques  

Sur la côte ouest de Majorque, la petite ville de Soller semble insensible au temps qui passe. On la rejoint depuis Palma à bord d’un pittoresque train aux wagons de bois et banquettes à l’ancienne, vestige du début du XXème siècle lorsque l’on transportait fruits, agrumes et légumes jusqu’à la capitale par le chemin de fer. En souvenir, on le surnomme aujourd’hui « Orange Express », même s’il lui faut une heure pour parcourir la trentaine de kilomètres ! Une bonne douzaine de tunnels et plusieurs viaducs jalonnent le bucolique parcours, à travers les plaines fertiles plantées d’oliviers et amandiers, puis les paysages sauvages de la Serra de Tramuntana. A Soller, on se la coule douce ! Par exemple à la terrasse d’un café de la place de la Constitution, bordée par l’imposante église de Sant Bartomeu à la façade de style moderniste. Et on visite le musée qui expose mobiliers et luminaires art-déco. A moins, pour rester dans le ton, d’emprunter le pittoresque tramway rouge mis en service en 1913. Il relie Soller à son port, à quelques kilomètres de là, sans se presser…. 

Réserver un vol pas cher pour Majorque – easyJet relie Montpellier à Palma jusqu’au 26 octobre, avec deux vols par semaine (lundi et jeudi). Parfait pour une escapade de quelques jours, ou une semaine entière de vacances sur l’île des Baléares. 

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