Espace Riverains
L’activité aérienne peut générer des nuisances à proximité des aéroports. L’aéroport Montpellier Méditerranée met à disposition cet espace pour expliquer la nature du trafic, les trajectoires des avions et les mesures en place pour limiter les nuisances.
GUICHET UNIQUE
L’Aéroport Montpellier Méditerranée, en collaboration avec la Direction de la Sécurité de l’Aviation Civile (DSAC – Sud) et le Service de la Navigation Aérienne (SNA – Organisme de Contrôle de Montpellier), a mis en place un Guichet Unique de traitement des demandes de renseignement, observations ou réclamations des riverains de la plateforme.
Le Service Environnement de l’aéroport apporte ensuite une réponse et peut notamment faire appel à la DSAC et au SNA au besoin. Les réclamations sont ensuite analysées et présentées en Commission Consultative pour l’Environnement et à l’occasion de diverses réunions en présence des différents acteurs de l’aérien montpellierain. L’objectif est de communiquer autour des problématiques locales et de déterminer des solutions en collaboration avec les différents acteurs.
Merci d’adresser toutes vos demandes en rapport avec des problématiques environnementales (bruit, trajectoire, pollution, …) dans le secteur de l’agglomération montpellieraine à cette adresse mail. Merci d’intégrer vos coordonnées, la date, l’heure, l’adresse des éventuels survols ou toute information complémentaire.
- Email : riverains@montpellier.aeroport.fr
- Répondeur téléphonique : 04 67 20 86 99
ACTIVITES AERIENNES
L’Aéroport de Montpellier Méditerranée reçoit de l’ordre de 70 000 mouvements d’aviation légère et 20 000 mouvements commerciaux par an.
Ils sont répartis sur deux pistes dénommées « principale » (nord, partiellement construite sur l’étang de l’or) et « secondaire » (sud, le long de la RD66). Ces pistes sont parallèles et orientées nord-ouest/sud-est ; entre Boirargues et l’étang de l’or.
- L’aviation légère représente les avions de tourisme et de formation « pilote », équipés de moteurs « à piston » (un ou deux moteurs à hélices) ainsi que des hélicoptères (sécurité civile, tourisme, gendarmerie).
- L’aviation commerciale représente les avions de ligne, jets privés et avions cargos et sont généralement des appareils beaucoup plus imposants, équipés de réacteurs ou de turbopropulseurs.
L’aviation légère est répartie sur les deux pistes tandis que l’aviation commerciale n’intervient que sur la principale.
UTILISATION DES PISTES
Les règles aérodynamiques imposent aux avions de décoller et d’atterrissent face au vent. Cette contrainte peut expliquer les changements de sens d’utilisation des pistes sur l’aéroport (sens 12, face à la mer ou sens 30, face à la ville).
Statistiquement, les vents dominants soufflent du nord et de l’ouest à Fréjorgues : cela implique des manœuvres en sens 30, « face à la ville », plus de 2/3 de l’année. Par conséquent, les avions en phase d’approche survolent l’espace maritime la plupart du temps, mais les départs se font en contrepartie fréquemment « vers la ville ».
En mi-saison, automne et printemps, ainsi que les après-midis d’été, des vents du sud sont fréquents (entrées maritimes, brise de mer, vent marins…). Lorsque cela se produit, les avions sont contraints d’utiliser le sens 12, « face à la mer » : décollage vers l’espace maritime mais des atterrissages survolant l’agglomération montpellieraine.
- Cas 1 : sens 30 (cap 300°)
Les décollages (en rouge) et les atterrissages (en vert) face au nord-ouest, « face à la ville ». Environ 2/3 de l’année, par vent calme ou vent de nord ou d’ouest.
- Cas 2 : sens 12 (cap 120°)
Les décollages (en rouge) et les atterrissages (en vert) face au sud-est, « face à la mer ». Environ 1/3 de l’année, par vent de sud ou d’est.
TRAJECTOIRE VERTE
L’amélioration des trajectoires passe principalement par le fait de :
- Limiter au maximum le survol des agglomérations.
- Privilégier l’utilisation de l'espace maritime.
- Eviter les concentrations de nuisances.
- Maintenir à des altitudes suffisamment élevées les arrivées survolant des zones urbanisées.
- Imposer aux appareils au départ des taux de montée importants pour gagner de l’altitude plus rapidement.
En novembre 2007, la « trajectoire verte » de départs d’avions de ligne vers la Vallée du Rhône a été mise en service. Cette trajectoire est le résultat de la concertation des communes riveraines de l’aéroport, associations de riverains, exploitant de l’aéroport, pilotes, contrôleurs, compagnies aériennes et services de l’Etat.
Les appareils à destination du nord et de l’est (75% du flux de l’aéroport) l’empruntent systématiquement. Elle limite le survol direct de nombreuses communes en concentrant les trajectoires dans un couloir étroit non urbanisé.
MESURES ANTI-BRUIT
Des mesures anti-bruit sont en place sur l’aéroport de Montpellier. Elles se concrétisent par exemple par des contraintes sur les trajectoires ou par des créneaux sur laquelle l’activité aérienne est limitée. Ces mesures sont diffusées auprès des équipages.
- Aviation commerciale
- Privilégier l’espace maritime pour les atterrissages dès que cela est sécuritairement acceptable (limite de vent arrière et de visibilité).
- Privilégier l’espace maritime pour les décollages et les atterrissages la nuit, lorsque cela est sécuritairement acceptable.
- Taux de montée minimum sur les départs de Montpellier.
- Altitude minimale à respecter lors des approches par la mer sur les communes du littoral.
- Aviation générale
- Moderniser les flottes d’appareils pour des appareils moins bruyants.
- Eviter le survol des zones urbanisés au décollage et à l’atterrissage.
- Limiter les entrainements et tours de piste les après-midis des weekends et jours fériés l’été.
- Limiter les entrainements au vol de nuit.
En 2022, une Charte de Bonne Conduite Environnementale est élaborée et adoptée à l’occasion d’un groupe de travail entre la préfecture de l’Hérault et les différents acteurs locaux de l’aviation légère, piloté par la DGAC et l’exploitant de l’aéroport.
ANALYSES ET SURVEILLANCE
- Outil
Fin 2021, l’exploitant de l’aéroport se dote d’un nouveau logiciel de monitoring des activités aériennes. Ce logiciel permet de retracer les trajectoires des avions sur un historique de plusieurs mois à des fins de statistiques et de suivi du bon respect des mesures anti-bruit locales. Les données, très précises, sont issues des radars aéronautiques contrairement aux sites et autres applications publiques.
- Mesure de bruit
La mesure des bruits aéronautiques est réalisée avec un capteur de bruit fixe, installé au Lycée Champollion à Lattes. Ce capteur enregistre en permanence et transmet les données qui sont directement consultable dans l’outil de monitoring.
DIALOGUE ET CONCERTATION
Les activités aéroportuaires ne peuvent se développer sans intégrer pleinement les facteurs environnementaux, dont la gêne sonore. Dans cette logique de développement durable, la Société Anonyme de l'Aéroport Montpellier Méditerranée mène avec les professions aéronautiques, les collectivités locales, les associations et les administrations compétentes une politique de réduction des nuisances sonores générées par le trafic aérien. Pour y parvenir, tous ces acteurs se réunissent régulièrement lors des commissions consultatives de l’environnement (CCE).
- Mission
Depuis sa création en 1991, la commission est consultée annuellement sur toute question d'importance relative à l'aménagement ou à l'exploitation de l'aérodrome qui pourrait avoir une incidence sur les zones affectées par le bruit.
- Composition
La composition de la CCE est définie par arrêté préfectoral. Elle intègre 4 collèges de représentants :
- Professions aéronautiques (exploitant d’aérodrome, aéroclubs, écoles de pilotage, compagnies aériennes)
- Collectivités locales (département, agglomération, région, métropole)
- Associations diverses et associations de riverains
- Administration (préfecture, DDTM, autorité de l’aviation civile, contrôle aérien)
L’arrêté n° DDTM34-2022-03-12823 du 10/03/2022 fixe la composition de la CCE.
PLAN D’EXPOSITION AU BRUIT
- Objectifs
Le PEB de l'aéroport de Montpellier doit permettre de protéger l'environnement à proximité de la plateforme. D'une manière générale, ces plans ont pour objectif :
- D'éviter que de nouveaux riverains s'installent dans des zones de bruit.
- De permettre aux générations futures de développer un aéroport de dimension européenne desservant la région Languedoc Roussillon, favorisant ainsi le développement économique local.
- Support
Le PEB est illustré par un document graphique à l'échelle 1/25 000 sur lequel sont reportés les limites de l'aérodrome, le tracé des pistes et les courbes de niveau de bruit délimitant les zones A, B, C (facultativement D). Dans les différentes zones du PEB, les règles d'urbanisme ont été définies. Elles visent à interdire ou à réduire les possibilités de construction en fonction de la vocation des bâtiments (en particulier sur les zones A, B et C). En zone D, les nouvelles constructions doivent prévoir une isolation phonique et une information aux riverains doit être assurée.
Le Plan d’Exposition au Bruit de l’Aéroport Montpellier Méditerranée a été approuvé par le préfet de l'Hérault, le 15 février 2007.
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