1 – Voyager dans un conte des mille et une nuits

Découverte du Istanbul historique à Sultanahmet

Sur la rive sud de l’estuaire de la Corne d’Or, Sultanahmet concentre tous les clichés : mosquées aux formes arrondies et minarets effilés, palais ottomans chargés d’or et bazars aux épices odorantes. Architecte de génie du XVI^ème siècle, Sinan a modelé le quartier, mêlant traditions byzantines et influences du Proche-Orient. La mosquée de Soliman (ou Süleymaniye en VO) est sans nul doute le chef-d’œuvre de Sinan, avec son hôpital, ses écoles, sa bibliothèque et son hammam. Pourtant, elle vit aujourd’hui dans l’ombre de la photogénique Mosquée Bleue qui doit son nom aux millions de carreaux de faïence bleue d’Iznik qui tapissent les murs. Pas de quoi faire rougir la voisine Sainte-Sophie. Avec ses murs roses et sa gigantesque coupole, l’ancienne basilique chrétienne de l’époque byzantine traversent les siècles en se réinventant. Mosquée au XV^ème siècle, elle fut transformée en musée au XX^ème, avant de redevenir récemment mosquée. Enfin, que serait Istanbul sans Topkapi ? Aujourd’hui transformée en musée, l’ancienne résidence des sultans – un extraordinaire entrelacs de cours, jardins et mausolées - expose des diamants, objets incrustés de pierres précieuses, porcelaines, armures et riches manuscrits…

Notre conseil - A deux pas de Sainte-Sophie, la citerne-basilique dévoile une étrange forêt souterraine de colonnes de pierres baignant dans l’eau, qui alimentait autrefois Istanbul. Tout simplement magique ! 

2 – Se perdre dans les bazars d’Istanbul

Journée shopping, entre articles en cuir et loukoums !

Avec ses 200 000 m², le Grand Bazar d’Istanbul est un vrai labyrinthe où même le plus sophistiqué des GPS ne saurait trouver son chemin. Le mieux est encore de déambuler au fil de son inspiration. 3600 boutiques et échoppes se partagent les ruelles couvertes, débordant de marchandises aussi classiques qu’incongrues. Des antiquaires de génie et des orfèvres de talent y côtoient des spécialistes de la contrefaçon. Il faut donc flâner des heures, fouiller sans relâche, pour éviter les ceintures made in China et dénicher le vrai sac en cuir fabriqué en Turquie, l’étoffe de tissu colorée ou la lampe à huile façon Aladin. La déambulation est exaltante, fatigante aussi tant la foule des Stambouliotes, mélangés aux touristes, est dense…  A deux pas, le Bazar Egyptien fait également le bonheur des visiteurs. Franchir sa porte, c’est pénétrer dans un jardin des sens. Les venelles couvertes abritent des paniers débordant de poudres colorées, les odeurs de thym se mêlent à celles de la menthe et du cumin, les fruits secs cohabitent avec les loukoums à la rose ou à la pistache, qui titillent les papilles les plus réfractaires. Impossible de résister !  

Notre conseil - A l’étage du Bazar Egyptien, les salles décorées de céramiques bleu turquoise du restaurant Pandeli plongent le voyageur dans l’ambiance du vieil Istanbul. On y reprend des forces en dégustant de délicieuses spécialités turques.

3 – Vibrer dans une métropole européenne

Taksim, un quartier trépidant aux accents européens

Jour et nuit, des files incessantes de voitures et des nuées de Stambouliotes s’engouffrent sur le pont de fer de Galata - le plus célèbre d’Istanbul - qui enjambe l’estuaire de la Corne d’Or. Des dizaines de pêcheurs y ont pris leurs marques, sortant des eaux sardines et rougets, avec pour décor la silhouette de la Mosquée Bleue qui se détache de l’horizon. La carte postale a fait le tour du monde, mais qu’elle est belle ! Sous le pont, des restaurants traditionnels servent calamars et bars grillés. Une fois sur l’autre rive de l’estuaire, caravansérails, palais et parfums d’Orient ne semblent plus qu’un rêve vaporeux. Place à la Turquie contemporaine, aux accents occidentaux. En déambulant au hasard depuis la place de Taksim, on se dit qu’Istanbul aurait toute sa place dans l’Union européenne. Le long de la piétonne Istiklâl Cadessi (rue de l’indépendance) où circule un tramway, les boutiques de créateurs succèdent aux enseignes internationales, les bars branchés aux galeries design. De part et d’autre, des passages couverts permettent de fuir la foule et de découvrir des boutiques de bijoux fantaisie ou de décoration, pour un shopping plus exclusif.    

Notre conseil - On profite d’un passage dans le quartier de Taksim pour visiter le musée d’art contemporain aménagé dans un entrepôt des anciens docks. Un café-restaurant à la terrasse donnant sur le Bosphore ajoute à son attrait.

4 – Embarquer pour une croisière sur le Bosphore

Voyage entre Europe et Asie sur le mythique détroit

Large de plusieurs centaines de mètres, le détroit du Bosphore qui sépare l’Europe de l’Asie est un passage obligé. Quel trafic ! Les paquebots de croisières cohabitent avec les frêles embarcations de pêcheurs, les cargos débordant de marchandises avec les ferries, moyen de transport privilégié des Stambouliotes pour passer d’un continent à l’autre. Il faut bondir sur l’un d’eux comme on hèle un taxi pour se mettre au diapason, ou emprunter les bateaux pour touristes qui proposent des croisières de quelques heures pour mieux comprendre Istanbul, en apprécier les recoins et subtilités et profiter de points de vue inédits sur la ville, ses mosquées, palais et demeures en bois datant de l’Empire ottoman. La « croisière » est également l’occasion de découvrir Ortaköy, blotti sous un gigantesque pont suspendu. Jadis délicieux village dont la mosquée fait le bonheur des photographes, le quartier est devenu tendance. Restaurants, bars lounge et clubs branchés à ciel ouvert ont pris possession des rives. Dès les beaux jours, on fait la fête jusqu’à plus soif sur leurs terrasses en teck, les pieds en Europe en contemplant l’Asie. So chic ! 

Notre conseil – Parmi toutes les adresses d’Ortaköy, on vous conseille le restaurant House Café, prisé pour son jardin d’été et son brunch du dimanche. Pour s’amuser toute la nuit, direction Sortie (tout près de là, à Kurucesme) qui combine restaurant, bar et night-club. 

5 – Poser le pied durant quelques heures en Asie

Escapade insolite de l’autre côté du Bosphore

Si l’Europe est partout présente dans le cœur d’Istanbul, l’Asie n’est pourtant jamais loin, de l’autre côté du Bosphore ! Voilà qui justifie d’emprunter l’un des ferries qui relient les deux rives pour changer d’atmosphère. Là-bas aussi, l’influence occidentale commence à se faire sentir. Le port marchand de Kadikoÿ affiche déjà son carnet d’adresses branchées et plusieurs boutiques-hôtels ont ouvert, comme le fameux Sumahan on the Water. Moins flamboyante malgré ses palais et mosquées, cette rive asiatique dévoile de jolis points de vue sur le centre d’Istanbul et se veut également plus sereine. Il suffit de partir à l’assaut des ruelles pavées qui grimpent le long de la colline pour s’en convaincre. A moins de préférer le vieux tramway rouge d’un autre âge, qui rappelle celui de Lisbonne. Boutiques d’antiquités et pâtisseries appétissantes, bouquinistes et cafés typiques se partagent les trottoirs, jusqu’au marché aux puces de Sali Pazari, où l’on vient chiner en famille tout et n’importe quoi. Un plongeon salutaire dans la vie quotidienne des Stambouliotes, avant de retrouver la frénésie touristique de la rive européenne…

Notre conseil - Côté asiatique, la longue avenue de Bagdat Caddesi (près de Kadiköy), surnommée les Champs-Elysées turcs, est bordée de boutiques élégantes, restaurants et bars … Un autre visage d’Istanbul, où les touristes cèdent le pas à la vie locale.

Réserver un vol pas cher pour Istanbul : la compagnie à bas prix Transavia relie Montpellier à Istanbul jusqu’au 26 octobre, avec deux vols par semaine (lundi et vendredi).  

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