Alerte grève du contrôle aerien

En raison d'un mouvement social du contrôle aérien, d'importantes perturbations sont à prévoir à compter de ce jeudi 25 avril au matin jusqu'au vendredi 26 avril au matin. Nous invitons les voyageurs à se rapprocher de leur compagnie. 

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L’aéroport de Montpellier-Méditerranée passe à l’électrique

Engagé dans une forte politique de décarbonation des opérations au sol, l’aéroport va adapter ses équipements afin de proposer des escales 100% électriques dès 2025.

En quoi le développement durable est important pour l’aéroport ? 

Avec 1,76 million de passagers en 2022 et 16 000 mouvements d’avion, Montpellier-Méditerranée figure dans le Top 15 des aéroports français. Il ambitionne de porter ce trafic à 2,5 millions de passagers par an, tout en accentuant sa politique environnementale. Le défi est d’autant plus important que les infrastructures sont situées en bordure de l’étang de l’Or, une zone humide de 3000 hectares qui abrite de nombreuses espèces protégées. A ce titre, l’étang a été reconnu dès 1983 comme site naturel classé et est intégré au réseau européen Natura 2000. Depuis 2004, l’aéroport de Montpellier-Méditerranée a mis en place une politique de protection de l’environnement, validée par la certification ISO 14001. Au-delà, il multiplie les efforts pour une meilleure maîtrise de l’énergie avec par exemple l’installation d’ombrières équipées de panneaux photovoltaïques sur les parkings ou encore la mise en place d’un système de chauffage/ climatisation par géothermie. Il travaille désormais à la décarbonation des opérations aéroportuaires au sol.   

Qu’est-ce que la décarbonation des opérations au sol ? 

Dans le cadre du plan stratégique « Ambition 2026 » et de sa participation au label Airport Carbon Accreditation, l’aéroport de Montpellier-Méditerranée s’est engagé à réduire drastiquement ses émissions de CO2. Son projet d’électrification des opérations avion au sol, co-financé par la Banque des Territoires, figure parmi les lauréats de l’appel à projets « Mécanisme pour l’interconnexion en Europe » lancé par l’Union européenne, et bénéficie à ce titre d’une subvention de plus d’un million d’euros. Premier chantier : la suppression des groupes électrogènes (peu vertueux) qui alimentent les avions lorsqu’ils sont en escale. A la place, l’aéroport va installer huit bornes électriques « 400 Hz » de forte puissance d’ici 2025. Les premiers systèmes de distribution d’électricité ont récemment été aménagés sur les passerelles d’embarquement. En parallèle, il a été décidé de mettre en place cinq unités de climatisation avion – encore rares en France - pour réduire l’usage des turbines embarquées des avions qui produisent l’air chaud et l’air  froid durant les escales, très gourmandes en kérozène. Enfin, l’aéroport va installer 30 points de recharge électrique, pour son parc d’engins de services. 

Quels sont les objectifs de ce projet ? 

Avec ces différentes mesures, les escales des avions à Montpellier seront 100% électriques dès 2025. Elles permettront d’économiser 1000 tonnes d’émissions de CO2 par an. La puissance électrique totale de ces nouveaux équipements s’élèvera à près de 1500 kW. L’énergie consommée par ces équipements proviendra de sources de production renouvelables, achetée avec garanties d’origine. Ce projet d’envergure nécessite donc des travaux conséquents  puisque l’infrastructure électrique de l’aéroport n’a pas été dimensionnée pour recevoir de telles puissances (poste de transformation, réseaux enterrés, câbles d’alimentation…). Par ailleurs, les systèmes de connexion aux avions sont très spécifiques et doivent répondre à des normes strictes.

 

Plus largement, quels sont les enjeux  pour l’industrie aéronautique et les solutions ? 

L’Union européenne s’est engagée à devenir neutre sur le plan climatique en 2050. Cet engagement oblige tous les pans de l’économie à s’adapter, et notamment le tourisme régulièrement montré du doigt pour son bilan carbone. Au niveau mondial, le tourisme (transport, hébergement, alimentation et achats divers) représenterait 8% des émissions de gaz à effet de serre. A lui seul, l’avion générerait 2,8% du total des émissions selon International Energy Agency. L’industrie aéronautique européenne a établi un plan de vol afin de s’aligner sur les objectifs de l’Union européenne. Le programme « Destination 2050 » prévoit de réduire de 45% les émissions de CO2 de tous les vols intra-européens et au départ de l’Union européenne d’ici 2030, avant d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Les solutions sont multiples : nouveaux avions plus légers, moins gourmands en kérozène et moins polluants, utilisation de carburants alternatifs (bio-carburant, hydrogène) voire des aéronefs électriques pour les courtes distances, optimisation des routes aériennes, programmes de compensation/absorption de carbone… Au sol aussi, des solutions existent : roulage des avions sur le tarmac à l’aide d’un seul moteur au lieu de deux voire avec des petits moteurs électriques installés sous le train d’atterrissage, recours à des énergies propres dans les aérogares, électrification des opérations aéroportuaires… 

 

 

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