2 – Sur la route des plages du sud 

Avec ses centaines d’hôtels lovés lde long de 1300 kilomètres de côtes, la Tunisie est le paradis du tourisme balnéaire. Partout, les parasols illuminent le ciel azur, les transats sont sagement alignés : plastique blanc pour les clubs de vacances, tek et matelas moelleux pour les établissements haut de gamme. Ceux qui veulent éviter les longs transferts opteront pour la station de Gammarth. A une poignée de kilomètres de Tunis, les plages attirent la jeunesse dorée de la capitale qui vient y faire la fête jusqu’à plus soif.  Plus au sud, les noms des stations balnéaires s’égrènent, pour des vacances les pieds dans l’eau. A Hammamet, entre deux bains de soleil, on prend le frais dans la vieille ville cernée de remparts avant de mettre le cap sur Korba, petite ville aménagée à flanc de colline, sur les ruines d’une cité romaine. Idéal pour un séjour balnéaire au calme ! Aux portes d’Hammamet, d’autres préfèrent l’ambiance internationale de Yasmine Hammamet, surgie des terres il y a vingt ans. Marina et chics hôtels, bars branchés et clubs de nuit… c’est la Tunisie du XXIème siècle, même si quelques locaux proposent toujours des balades à dos de dromadaire.

3 – Le charme discret de Sousse

Baignée par la Méditerranée, entre les stations balnéaires de Port el-Kantaoui et Monastir, Sousse est surnommée la Perle du Sahel ; peut-être à cause de l’éclatante blancheur de sa médina cerclée de remparts qui la protégèrent des assauts des Romains ou Byzantins et percés de « bab ». Ces portes monumentales sont aujourd’hui grandes ouvertes, dévoilant un labyrinthe de ruelles descendant en pente douce vers la mer. Ici un barbier à la boutique fatiguée ; plus loin trois vieillards en djellaba, ridés comme des oliviers. Installés sur les bancs d’une placette plantée d’orangers, ils regardent le temps passer… Le Ribat domine Sousse. Avec ses mâchicoulis et ses tours rondes, cette forteresse hébergeait des moines soldats qui surveillaient les attaques des chrétiens en croisade. A une soixantaine de kilomètres de Sousse, El Djem préfère le rouge du grès au blanc de la chaux. Au milieu des champs d’oliviers se dresse un colisée romain qui pouvait accueillir jusqu’à 30 000 spectateurs. Classé au patrimoine mondial, il accueille désormais un festival de musique et tout autour, les Bédouins organisent un authentique marché.  

5 – Kairouan, la ville sainte de Tunisie

Il faut parfois savoir oublier la côte pour se laisser surprendre. Perdue dans les terres arides, à une heure de route de Sousse, Kairouan est un autre trésor classé par l’Unesco. L’ancienne capitale Aghlabide est la principale ville sainte du Maghreb, toujours fréquentée par les pèlerins qui viennent et y reviennent. Car selon la tradition, sept pieux voyages à Kairouan valent un pèlerinage à la Mecque. Aujourd’hui, ils doivent composer avec les touristes. Il faut dire que le patrimoine de Kairouan hypnotise. Du haut de ses 35 mètres, le minaret de la grande mosquée domine une immense cour carrée cernée de chapiteaux corinthiens et d’une double galerie qui ajoute à sa grâce. Près des bassins qui alimentaient autrefois l’antique cité en eau, la mosquée du barbier est un autre lieu de pèlerinage. C’est ici qu’est enterré Sidi Saheb, compagnon du prophète Mahomet. Plafonds en stuc ouvragé, murs en faïence, bois de cèdres et tapis… le mausolée est un chef- d’œuvre de l’architecture arabo-musulmane.   

Comment on y va ? Avec Transavia, qui propose deux vols par semaine entre Montpellier et Tunis, tous les mercredis et samedis.